Molière et la sauce de Rihani

Mardi 03 Mars 2020-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

Après des années de difficultés, le théâtre des jeunes a repris vie sous la houlette du metteur en scène Adel Hassan. Ce théâtre renaît de ses cendres au point d'attirer les grands et les jeunes artistes de tous lieux. Et il commence récemment à attirer les vedettes de sorte à incarner des rôles ou encore des jeunes metteurs en scène. Il dispose également de deux spots pour présenter ses spectacles distingués. A noter que la ministre de la Culture, Dr Inas Abdel Dayem, a assisté à plusieurs spectacles. Un vrai travail louable.

J'avoue suivre de près le projet d'Adel Hassan qu'il a dédié avec amour au théâtre des jeunes et au théâtre de l'Organisme général des Palais de la Culture. En effet, il a réussi à attirer les jeunes vers un lieu qui était devenu triste. De même, Dr Achraf Zaki a su le faire revenir à la Maison artistique du théâtre.

Il y a quinze ans que je n'étais pas allé au théâtre des jeunes. Je ne savais pas où exactement trouver ses spectacles. A l'époque, il tenait ses spectacles sur les planches du théâtre Al-Sallam de Qasr Al-Aïni.

Cette fois-ci, j'ai appris que la pièce de théâtre se joue sur les planches du théâtre Opéra Malak. C'était mardi, j'ai appris qu'il s'agit du jour de congé du théâtre. Mais, j'ai décidé de chercher ce théâtre dans la zone de Ramsès et d'Attaba pour y arriver la prochaine fois sans problème.

Quand je suis revenu, c'était vendredi et la pièce de théâtre qui était présentée était celle de l'Avare de Molière mise en scène par Khaled Hassouna, originaire de Mansoura. En effet, Molière est un des grands noms du théâtre comique français et mondial. La pièce met en relief l'histoire d'Harpagon qui est très avare et qui prive ses enfants de tout.  

Le rôle d'Harpagon était incarné avec excellence par Achraf Tolba avec une sauce et un esprit inspirés de Naguib Al-Rihani. Il sait très bien tracer l'ironie au point de faire rire le public de dégoût face à l'avarice des personnages. Les vêtements, qui portent la griffe de Nardine Emad, ont très bien incarné le 17ème siècle. La réussite de cette jeune artiste démontre que le théâtre des jeunes est riche en compétences à côté des grands noms du passé dont Naïma Agmi. Enfin, les poésies de Hamed Al-Sahrati, et le décor de Rania Al-Dakhakhni ont donné un goût particulier à la pièce de théâtre.